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PAS DE PROCES CONTRE LES 4 DU SECOURS ROUGE DE BELGIQUE
Petit récapitulatif des faits relatifs à l'affaire du 5 juin et appel à la mobilisation internationale
Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes sont arrêtés dans plusieurs villes italiennes. La police italienne enquêtait sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire, qui éditait un journal clandestin et envisageait des actions armées contre une résidence et une chaîne de télévision de Berlusconi. Parmi des milliers de documents, la police trouve, enterrées dans le potager d’un des militants italiens arrêtés, les photos de quatre membres du Secours Rouge de Belgique.
La police italienne communique secrètement l’information à la police belge. Celle-ci va espionner les quatre et leur entourage avec des moyens inouïs: caméras cachées devant les domiciles, interception des conversations téléphoniques et des mails, filature, vérification de tous les voyages à l’étranger par scanning des listes des compagnies aériennes, ferroviaires ou routières, examen des anciennes communications,...
Devant l’absence totale de résultat de cet espionnage, la juge d’instruction choisi de foncer tête baissée et ordonne une vague de perquisitions et d’arrestations, sur base des nouvelles lois anti-terroristes ‘post-11-septembre’. A l’aube du 5 juin 2008, les commandos antiterroristes, cagoulés et l’arme au poing, défoncent les portes et procèdent aux arrestations. En deux jours, sept personnes sont interpellées à Bruxelles (dont six membres du Secours Rouge de Belgique), et six sont incarcérées.
Une campagne médiatique reprend les mensonges énormes distillés par la police (‘des explosifs ont été trouvés’, ‘la renaissance des CCC’,...)
Les interrogatoires révèlent que le principal intérêt des policiers est les activités du Secours Rouge de Belgique. Les motifs d’inculpations n’y renvoient pas directement, mais comme dans le cas de la camarade suisse (membre du Secrétariat International du SRI et du Revolutionäre Aufbau Schweiz) condamnée en septembre dernier à 17 mois de prison pour des actions militantes, le travail de la police et de la justice révèle très clairement que la solidarité de classe est la cible privilégiée des organes de répression.
Les quatre refusent de répondre aux questions des enquêteurs, comme ils refusent de décrypter les mails, d’identifier des photos,... ce qui est leur droit, mais qui sera tout de même évoqué comme élément à charge.
Le 11 juin, le tribunal décide de trois libérations. Le 26 juin, Abdel, Constant et Wahoub sortent de prison. Bert sera libéré le 29 juillet 2008.
Mais la justice s’acharne. Elle veut un procès et des condamnations. Le 25 janvier 2012, une audience doit décider s’il y a lieu d’organiser un procès contre les quatre du Secours Rouge de Belgique.
Il est évident que l’attaque de la justice belge à l’encontre des militants du Secours Rouge de Belgique doit être considérée comme faisant partie de l’agression internationale à l’encontre des collectifs qui luttent contre la répression, dénoncent la justice de classe et se battent pour la libération des prisonniers révolutionnaires. Ces dernières années, plusieurs attaques contre les forces participants à la reconstruction d’un Secours Rouge International ont eu lieu dans divers pays. Avec la criminalisation de militants particuliers, les organes de répression veulent frapper la construction de la solidarité internationale de classe comme projet politique concret.
Contre les lois d’exception, le parquet fédéral et la justice de classe
Mobilisons-nous pour l’arrêt des poursuites contre les 4 de Secours Rouge de Belgique
Rassemblement le mardi 24 janvier à 17h au Parvis de Saint Gilles (1060 - Bruxelles)