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Declarartion du SRA en solidarité avec le camp de El Yarmouk
Nos camarades dans la lutte pour la libération et la démocratie
Nombreuses et variées sont les tragédies subies par le peuple palestinien en diaspora. Ces drames ne sont pas tous perpétrés par l’occupation sioniste.
La plupart de ces tragédies sont commises par les régimes arabes. Du Septembre Noir en Jordanie, aux massacres du camp Tal al-Zaeta...r, passant par les blocus imposés aux camps palestiniens au Liban, jusqu’à l’encerclement du Camp al-Yarmouk, il est clair que les pratiques de ces régimes, en tant que régimes capitalistes liés à l’impérialisme, se révèlent semblables aux massacres commis dans les villes arabes et palestiniennes par l’appareil militaire israélien. Or, il faut noter, qu’en tête des régimes arabes, l’hégémonie exercée par les pouvoirs répressifs syriens, depuis le coup d’Etat du Général Hafez Assad, n’a rien épargné à la révolution palestinienne, pour la soumettre, sinon l’écraser.
Ces passages tragiques dans l’histoire de la diaspora palestinienne se répètent, tantôt sous couverture politique inventée par le régime oppressif du capitalisme bureaucratique syrien, tantôt, sinon souvent, d’une façon criminelle sans aucune justification valable.
Ce régime qui exerce sa domination, par la violence de ses appareils répressifs, sur le peuple syrien et ses classes populaires, a vu le jour au début des années soixante dix du siècle dernier, sous le nom du « Mouvement de redressement », afin de défendre les intérêts de la réaction arabe et de l’impérialisme. Il a noué des alliances étroites avec ces derniers. Raison pour laquelle aucun révolutionnaire ne croit aux allégations de ce régime lorsqu’il prétend soutenir certaines fractions de la résistance palestinienne. Car ce prétendu soutient n’a comme objet que l’amélioration des positions de ce régime sanguinaire dans ses négociations avec l’impérialisme, la réaction arabe et le sionisme.
Le terrorisme exercé par ce régime ne se limite pas uniquement au peuple syrien. Ces crimes s’étendent pour englober les deux peuples frères, syrien et palestinien. Ce qui se passe depuis la révolution du 15 mars 2011 au Camp al-Yarmouk, n’a aucune autre définition que celle d’une guerre déclarée, une guerre d’anéantissement poursuivie par ce régime afin d’anéantir tous ceux qui défendent la révolution et la protège. Le blocus imposé au camp al-Yarmouk s’inscrit dans la continuité d’une histoire noire qui vient s’ajouter au processus déclenché par le régime Assad pour soumettre, dans ce contexte, la décision palestinienne et lui confisquer son indépendance. Cette violence sans cesse renouvelée n’a d’autre but que celui de transformer la révolution palestinienne en une carte de jeu gagnante dans ces négociations avec nos ennemis.
Ces évènements, qui se déroulent sous nos yeux, comme le tragique encerclement du camp ainsi que les prises de positions internes et externes de la révolution populaire en Syrie, nous imposent la condamnation de toutes les pratiques commises par des groupes qui prétendent être engagés dans la révolution populaire. Cependant, les pratiques de ces groupes obscurantistes, tels que les massacres, les violations et la torture, se contredisent pleinement avec le radicalisme populaire et révolutionnaire de la situation syrienne, soit dans le camp, soit à l’extérieur de celui-ci. Cette contradiction révolutionnaire se traduit à travers la lutte des forces populaires contre les tribunaux initiés par les djihadistes, les exécutions sommaires, la terreur imposée à la population, d’où qu’elle vienne, qu’elle soit celle du régime dominant ou des groupes obscurantistes. C’est ainsi, que la transformation du camp par les groupes armées islamiques en une scène de lutte, n’a profité qu’au régime qui continu à supplicier le camp et les révolutionnaires au nom de sa « guerre contre le terrorisme ».
Cependant, nous regrettons d’être dans l’obligation de reconnaitre que l’OLP, l’autorité palestinienne, la gauche internationale, arabe et notamment palestinienne, n’a pas abordé sérieusement les allégations du régime syrien lorsqu’il prétend que « le camp étreint les hommes armés ». Le laxisme de leurs approches n’a servi que le régime de la dictature qui a renforcé sa position en se référant à la position palestinienne officielle. Il en a bien profité pour étrangler les syriens et palestiniens vivants dans le camp.
Nous confirmons avec confiance que le projet de la libération est toujours vivant en Syrie, au Liban et les pays frères. La révolution continue, même si la contre révolution, financée par la dynastie des Séoudes, la dynastie d’Al Khalifah et de l’impérialisme, enregistre des acquis politiques et militaires sur la scène des combats. La révolution continue, malgré les régimes arabes oppressifs, tel que le régime Assad, qui consolident la contre révolution par tous les moyens.
Nous partageons avec force la détermination de nos peuples dans leurs luttes pour réaliser les buts de la révolution populaire, pour la liberté, la dignité et la justice sociale.
Nous adressons aussi à nos camarades, la gauche arabe, internationale, et notamment palestinienne, des critiques amicales pour leurs positions dictées par des illusions idéologiques qui les amènent à garder le silence vis-à-vis de la situation syrienne et palestinienne, ou pour le soutien apporté par quelques organisations de gauche au régime syrien, sinon pour un discours apparu ici et là qui déclare la trêve avec les mouvements islamiques radicaux.
Nous, en tant que forces de la gauche révolutionnaire, nous luttons pour abattre le projet impérialiste en affrontant aussi bien ce dernier, que les régimes répressifs et les groupes islamiques obscurantistes.
Secours Rouge Arabe
SECRETARIAT DE SRA
25/01/2014