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La Solidarité c’est l’attaque
Conspiration des Cellules de Feu, FAI-IRF / Cellule des membres emprisonnés.
I. Les prisons de type-C, un acte de guerre.
Les prisons de type-C voudraient devenir le monument de la victoire de l’état contre la guérilla urbaine. C’est un pari qui nous est adressé, si nous laisserions un millier de tonnes de bétons, de barreaux et de serrures battre le désir humain pour la liberté. Un pari auquel l’action des ennemis du régime et les amis de la liberté doivent répondre.
Depuis des années maintenant, politiquement, les personnalités de la télévision et les gratte-papiers de la police ont engagé un combat de diffamation [NdT : ‘Mud’ veut à la fois dire boue et diffamation] contre la guérilla urbaine, aidant à la dépolitiser. “L’Osmose des criminels et terroristes”, “coopération entre les terroristes et le crime organisé”, “Réservoir révolutionnaire” sont l’avant-guarde du mensonge. La propagande voudrait cacher, couvrir de sa boue, la révolte constante évidente. Une révolte constante de ceux qui refusent de vivre comme des esclaces et attaques avec des armes contre les chefs, le silence, le conservatisme et la résignation de la majorité de la société.
Voulant dissocier la perspective possible d’une action insurrectionnelle violente et mutiler sa diffusion, le pouvoir utilise mensonges et calomnie de façon a présenter les guerillas urbaines armées comme des criminels déments. Et tout cela en même temps que leur démocratie assoiffée de sang pousse des milliers de personnes à se suicider et empoisonne chaque moment de notre vie par le terrorisme de la pauvreté, la
répression, l’état policier, la solitude et l’exploitation, pendant qu’ils escroquent les naifs à travers la fausse liberté de la consommation, du spectacle, du divertissement de masse, de la réalité digitale et de la civilisation du médiocre. Le point fort de la propagande politique contre la guérilla urbaine a été installé au début de l’année 2014, après l’évasion de Christodoulos Xiros lors de son congé pénitentiaire, qui plutôt que de revenir volontairement en prison a choisi le chemin de l’illégalité et de la complicité avec la nouvelle guérilla urbaine. Les gros titres et les reportages avec des annonces accrocheuses comme “Réveillon de Nouvel An dans la Terreur avec les Cellules de Feu”, “les prisons sont des planques pour les terroristes” sont devenus l’étendard de mensonges. Ce qui a le plus ennuyé le pouvoir, en plus de l’arrestation de Christodoulos Xiros, était que malgré nos arrestations nous n’étions pas devenus des trophées dormants dans les mains de nos gardiens. Pour les guérilleros urbains non-repentis, la prison est le palais de la peur, c’est un endroit de captivité qui creuse et énerve plis la volonté de rébellion et de liberté.
For the unrepentant urban guerrillas, prison is not a palace of fear, it is a place of captivity that digs in and tempers more the willingness for rebellion and freedom.
II. La propagande introduit la guerre.
[Power’s lies fan fear] (NdT: Intraduisible), dans le but que ce soit la porte pour un régime de fausse liberté, vers l’état d’urgence. L’état d’urgence est la forme déguisée de “nous décidons, nous commandons”. Début 2014, l’ancien juge et ministre Charalambos Athanasiou publiait un ultimatum de 100 jours pour le déploiement des prisons de haute-sécurité. Comme la phrase “La politique est la continuité de la guerre par d’autres moyens” s’applique et vice-versa, la propagande politique contre la guerilla urbaine est maintenant suivie de mesures militaires. Il y a alors une annonce de transformation des prisons de Domokos en “prisons de type-c” dont la garde sera affectée à 300 policiers qui camperont dans dans bâtiments spéciaux -des baraquements militaires”. Par ailleurs, plus de la moitié des prisonniers “de droit commun” ont déjà été transférés depuis Domokos dans le but de les remplacer par de “dangereux terroristes” et des “membres du crime organisé”. Nous n’en dirons pas plus sur les prisons de type-C car la plupart a déjà été écrit.
L’isolation politique et physique, la censure du courier, la restriction des visites, l’interdiction de permis (abandon de famille et d’études)... Une nouvelle prison à l’intérieur de la prison, Un endroit barré d’oubli dans le but pour nous d’oublier la lutte et d’être oubliés en tant que prisonniers. Une fosse en béton où l’oubli aimerait effacer le désir de liberté. Au même moment, un croquemitaine public à la vue de tous, un guantanamo grec pour tous ceux qui questionnent à traver l’action et la lutte armée, les préfets locaux de l’empire global occidental.
III. Demain, ils viendront pour toi.
La peur pénètre et atteint l’intérieur de l’os. La réponse à la peur n’est pas de fermer nos yeux mais d’attaquer avec toutes nos forces. Il va sans dire que les prisons de ‘type-c’ ont été créées dans le but de courber la guérilla urbaine, les organisations révolutionnaires (qu’elles soient anarchistes ou communistes, nihilistes ou sociales) et leurs membres. Il serait malavisé néanmoins de penser que la stratégie du pouvoir s’installe seulement pour son but basique. Le pouvoir est naturellement expansionniste. C’est pourquoi il augmente la toile de fer des prisons de haute-sécurité de généralisation de la captivité des camarades ou des individus accusés d’êtres membres d’organisations armées, sans même avoir revendiqué leur responsabilité, autant que des “criminels puissants” qui dérangent la police.
De toute façon, l’obsession de l’état pour la répression de la guérilla urbaine est aussi évidente par le fait que dans l’ébauche de la loi sur les prisons de type-C, il y a un arrangement au bénéficiaire qui fournit même une libération de prison à tout candidat à la trahison (à moins qu’il ne soit lui-même persécuté par la loi anti-terroriste) qui voudrait donner des informations sur les actions des organisations révolutionnaires armées. Néanmoins, les autorités grecques, imitant leurs collègues étrangers, ont introduit secrètement par une porte dérobée “l’incitation” au repentir public de la guérilla urbaine en échange du traitements avantageux de ces repentis en réglant les problèmes de permis et en réduisant leurs peines. Non seulement, il y a cette garantie venue de l’ébauche de la loi qui met le procureur de district comme responsable de la continuation ou non de la détention du “terroriste détenu” après 4 ans (inutile de dire que pour tout “terroriste”
non-repenti, la détention en isolation de type-C sera probablement étendue indéfiniment). Il y a aussi le rapport officiel du procureur de la court d’appel durant procédure d’inculpation disciplinaire par l’administration pénitentiaire pour l’évasion de Christodoulos Xiros, qui dit que “ce détenu particulier n’a jamais renoncé au terrorisme. Il continue plutôt à travers ces écrits sur Zougla.gr et Indymedia Athens à parler de soulèvement populaire et de lutte armée...”.
Ces travaux sont la préface du futur qui montre que même les textes d’un “terroriste emprisonné” jouera un rôle clé dans l’autorisation ou le refus de libérer.
Néanmoins, la guerre expansionniste du pouvoir, la façon dont elle s’incarne aujourd’hui par les prisons de type-C, ne peut en aucune façon mener les anarchistes à une bousculade de recul et de défense, derrière des défenses légales et de ridicules généralisations paniquées comme ”l’état poursuit en justice et emprisonne les idées anarchistes”. Non, l’état attaque ceux qui mettent les idées anarchistes en pratique, hormis les camarades et les gens que l’unité anti-terroriste arrête qui n’ont aucune connection avec la guérilla urbaine. L’idéologie de victimisation produit elle-même des victimes et renforce l’ennemi. Quand les gens voient naïvement ou intentionellement des fantômes orwelliens dans la police d’aujourd’hui et s’abaisse dans le défaitisme, ils ne font qu’amener la répression future plus près et plus vite.
Chaque pat en arrière, camouflé derrière des excuses ridicules du genre “Ils vont nous avoir”, “Les choses étaient différentes avant”, “nous n’avons plus de marge de manoeuvre”, est un terrain laissé d’avance à l’état policier.
Si l’Etat pense se désembourber de la guérilla révolutionnaire, il étendra ensuite sa répression à toutes les formes d’action directe qui n’ont jusque ici pas de condamnations criminelles “anti-terroristes”. Parce que même l’état -au contraire de certains “anarchistes”- perçoit la connection de la diversité de l’action directe avec la guérilla urbaine.
Qui que ce soit qui isole et ghettoïse un moyen de lutte comme la guérilla enterre pratiquement et affaiblit tous les autres moyens en les laissant exposés à la répression qui approche.
“Demain ils viendront pour toi” est le résultat du fétichisme contre les armes, promut par d’éteints vétérants du néant qui contre-propose supposément “l’anarchie confrontationelle non-armée”.
Des définitions compliquées et pompeuses dans le but de couvrir leur lâcheté.
IV. La Solidarité, c’est l’attaque.
Il y a actuellement en Grèce plusieurs prisonniers politiques accusés d’être membres de groupes d’action révolutionnaire auxquels ils appartiennent, ainsi que plusieurs camarades poursuivit dans les mêmes affaires. Notre parole est toujours claire. Les différentes perceptions et contrastes parmi nous sont nombreuses et l’hostilité avec certaines personnes est un fait. En tant que Cellule des Membres Emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu nous pensons que malgré les différentes perspectives entre nous, il y a un point de départ qui nous connecte aux prisonniers politiques qui ont revendiqué leur responsabilité pour les organisations auxquels ils appartiennent et aux autres camarades accusés dans ces affaires qui n’ont ni diffamé ni menti contre ces organisations révolutionnaires. Le point de départ commun est la lutte intransigeante contre le pouvoir, toujours du coté des ennemis non-repentis du régime.
Comme il a été dit : “Les mots divisent... Les actes unissent”.
Nous avons lu la lettre-appel du membre de Lutte Révolutionnaire, Nikos Maziotis et nous avons décidé de soutenir sa suggestion.
L’Assemblée Ouverte des Anarchistes/Anti-autoritaires contre les conditions de détention spéciale était l’une des rares -sinon la seule- procédure collective publique qui, en dépit de l’époque, s’est levé contre l’invasion des prisons de haute-sécurité.
Nous pensons que la suggestion pour son redémarrage et son évolution, une assemblée de solidarité avec les prisonniers politiques, mettrait à jour ses charactéristiques qualitatives et rendrait les choses claires.
Tous les camarades qui sont contre les conditions de détention spéciale est automatiquement solidaire avec les prisonniers politiques et qui que ce soit qui est solidaire avec les prisonniers politiques qui sont persécutés pour des actions de guérilla urbaine ne peut rien faire d’autre que reconnaître (indépendamment de sa participation à celle-ci ou de son décaccord avec des questions spécifiques) que la guérilla urbaine n’est pas juste une partie ordinaire de la diversité des luttes, MAIS une part indispensable de celle-ci... Tant pourrait être écrit sur la diversité des luttes, l’action directe et la guérilla urbaine.
Nous pensons que nous sommes au commencement d’une conversation qui ne disparaîtra pas en conversation.
Pour nous, il est important que l’assemblée de solidarité -si elle est mise en pratique- soit un terrain fertile de conversation, de friction et de communication, qui provoqueront l’action.
L’assemblée qui ne fait que se reproduire emme-même est condamnée à sombrer dans la corvée ennuyeuse. Quand l’assemblée devient une formulation de relations publiques, elle devient centrée sur les personnes et innofensive. Nous n’avons pas d’illusions au sujet de ce qui se passe au sein du milieu et nous n’invoquerons pas une unité fausse, ce qui serait inutile et hypocrite.
Pour nous, une assemblée de solidarité peut être un nouveau point de départ pour les nouveaux camarades principalement, pour se débarrasser des icônes idéologiques du passé, des “vétérans à la retraite” et de l’inertie et de se rencontrer dans le but d’agir. Pour cette raison, nous ajoutons à la suggestion faite, que le nom de l’assemblée devienne “Assemblée de Solidarité et d’Action pour les Prisonniers
Politiques”. Pour être honnête, nous n’aimons pas appeller quelqu’un “un solidaire”. Cela crée inconsciemment des divisions qui mène aux “personnalités” et aux “suiveurs”. Il va sans dire qu’un anarchiste est un solidaire, le pari pour lui est de devenir un “complice” (sans cesser d’être critique bien sûr).
Donc, comme tant a été écrit et plus encore a été dit sur la solidarité, nous terminerons notre déclaration et notre soutien à la suggestion faite avec un slogan vieux mais toujours classique :
“Si les “innocents” méritent notre solidarité une fois, alors les “coupables” la mérite un millier de fois”.
Conspiration des Cellules de Feu, FAI-IRF Cellule des Membres Emprisonnés
Panagiotis Argyrou Theofilos Mavropoulos Damiano Bolano Giorgos Nikolopoulos Michalis Nikolopoulos Olga Economidou Giorgos Polydoros Gerasimos Tsakalos Christos Tsakalos Haris Hatzimihelakis
Korydallos Prison, 10 novembre 2014